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Le petit pois, son histoire et ses vertus

Dernière mise à jour : 26 mars 2021

Vous souvenez-vous de cette phrase mythique « On a tous besoin d'un petit pois chez soi ! » qui fut un des premiers slogans publicitaires, au début de la télévision et des années 60’s, publicité pour nous faire manger des légumes mais surtout des petits pois en boite ? Cette pub marque aussi le début de l’exploitation du légume à grande échelle, puisque ramassé à la moissonneuse batteuse et plus du tout à la main, comme cela se faisait avant. Le petit pois serait-il toutefois un incontournable pour notre santé ? A t'on toujours besoin d'un petit pois chez soi?


Un peu d’histoire autour du pois, petit pois, pois cassé et pois chiche : ce serait, comme la lentille un des aliments cultivés les plus anciens (premières traces en Turquie, il y a 9000 ans). Plutôt consommé sec (et pratique à garder en réserve pour tenir tout l’hiver, comme toutes les légumineuses), il commença juste à être consommé frais, en Italie, à partir de la Renaissance et vit son essor sous le règne de Louis XIV qui le découvrit grâce à un cadeau qu’il reçut en 1660 et dont il devint fou, à s’en rendre malade. Ce fut l’âge d’or du petit pois, le régal du Roi et de la Cour, un engouement dingue pour ce légume frais. On commença à le faire pousser dans les jardins de Versailles, puis plus tard à Clamart, au XIXème siècle, d’où l’expression « A la Clamart », lorsqu’on accompagne un plat de petits pois.

Dès le XVIIIème siècle, le pois cassé et le pois chiche se retrouvent être l’aliment du pauvre, alors que le petit pois frais devient symbole de richesse, ce qui est encore le cas aujourd’hui puisque juste pour 10% de la consommation mondiale il est consommé frais, le reste étant acheté sous forme de conserves ou de surgelés. Il reste cher, quand il est frais, à écosser, car encore souvent ramassé à la main !

Alexandre Dumas nous donne dans son fameux « Grand dictionnaire de cuisine » une célèbre recette de « Petits pois à la française » que je vais essayer de vous donner ci-dessous.


Alors qu’en dit la Diététique Chinoise ? Un légume sec, comme un fruit sec d’ailleurs, sera plus intéressant pour tonifier le Qi, l’énergie, alors qu’un aliment frais, comme le petit pois aura l’intérêt de nous donner plus de « jing », d’essence vitale. Bien sûr poussé dans son jardin ou acheté frais au marché, il aura plus de « Jing », de vitalité à nous offrir que celui qui sera surgelé ou en boite ! Ils n’auront pas tout à fait les mêmes fonctions et nutriments qu’ils soient secs ou frais, mais l’intérêt est de varier les plaisirs ! A noter aussi que les légumineuses, et surtout les pois chiches n’ont pas toujours eu leur heure de gloire, à cause de leur magnifique pouvoir à nous faire péter, alors qu’ils ont des vertus incroyables, surtout contre la fatigue et le manque d’énergie ! Avec un index glycémique bas, ils seront même recommandés, sans excès, en cas de fatigue ou de diabète.


Selon la Diététique Chinoise : Le petit pois, appelé en chinois Wan Dou, fait partie de la famille des Fabacées ou Légumineuses. Le pois (pois cassés) est de nature neutre (sec) et fraiche (lorsqu’il s’agit du petit pois), de saveur douce, de tropisme Rate/ Estomac. Comme toutes les légumineuses qui sont de saveur douce, il renforce la Rate et harmonise l’Estomac, élimine l’humidité et favorise la diurèse, ce qui sera intéressant en cas d’œdèmes ou de surpoids. Mais en plus, il nourrit le Yin de l’Estomac, favorise l’évacuation des selles, est hypoglycémiant. Il fait baisser le cholestérol, ainsi que l’hypertension. Il pourrait aussi débloquer la lactation.


Recherches actuelles : Cette légumineuse offre de bons apports en glucides, en protéines végétales, en fibres et polyphénols, ce qui donne une dose impressionnante de nutriments pour un aliment peu calorique, mais aussi en minéraux tels que le fer, le magnésium, le phosphore, le potassium, le zinc, ainsi qu’en vitamines B, A, C et K. Elle est très énergétique et rassasiante, avec un index glycémique bas.

Pour un apport plus important en protéines végétales, nous vous recommandons de les associer à une céréale.


Comment les cuisiner : Petits pois à la française (recette à venir), en velouté chaud ou froid, en gaspacho, en salade, en houmous, en risotto (« Risi e bisi » à Venise), en ragout avec du lard, (« Piselli alla fiorentina »), en croquettes






Article écrit par Pascale Perli « Madreperla » avec pour sources :

« Ces aliments qui nous soignent » de P.Sionneau et J.Chapellet (Ed Guy Trédaniel)

« Manger mieux pour vivre mieux » de James Wong (Edition Hachette Cuisine)

« Petite et grande histoire des légumes » de Eric Birlouez (Editions Quae)

L’émission sur France Inter de François-Régis Gaudry « On va déguster »



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