Marmelade de clémentines
Dernière mise à jour : 25 oct. 2020
Voici ma nouvelle confiture à base d’agrumes, que j’ai un peu préparée sur le même principe que ma confiture d’oranges « Lola », en 3 cuissons. En cherchant la différence entre le terme « confiture » et « marmelade », j’ai appris plusieurs choses :
Primo : La marmelade est plus souvent utilisée pour les agrumes et vient du portugais « marmelo » qui désigne le coing, aliment très riche en pectine et un des premiers fruits historiquement parlant à avoir été mis en conservation sous cette forme-là.
Secundo : La confiture vient de l’ancien français du verbe « déconfire » qui signifie « triompher complètement de son adversaire sur le champ de bataille » et par extension « se décomposer, se détruire ». Son antonyme « confire » signifie « préserver, conserver ». C’est le moyen qu’on a trouvé pour conserver les fruits, hors saison.
J’aime faire des confitures finalement pour préserver un peu du parfum de la saison, un peu de sa saveur…et pouvoir ensuite la faire partager à mes amis, voisins, qu’ils aient aussi ces parfums sur leurs tartines au petit déjeuner. Je me souviens justement d’avoir rapporté un hiver des clémentines de Corse du jardin de mon ami, Stéphane de l’Ile Rousse. Une merveille de ramasser ces fruits directement sur les arbres et de les déguster en confiture, la meilleure que je n’ai jamais faite !
Voici donc ma recette, avec bien sûr les bienfaits de la clémentine, du point de vue de la Diététique Chinoise. Vous pouvez préférer de la faire sans les écorces, pour qu’elles soit plus douce et moins amère, mais comme vous le verrez dans mes indications thérapeutiques, il y a d’énormes avantages aussi à manger l’écorce, donc je vous conseille d’en mettre quand même que vous essaierez de trancher le plus fines possible.
Marmelade de clémentines
Pour environ 6 pots : 1,5 kg de clémentines bio (si possible de Corse), 1l d’eau, 1,2 kg de sucre blond de canne, 1 citron 1/2
Préparation : Eplucher les clémentines, séparer les quartiers, enlever toutes les petites peaux blanches. Réserver l’équivalent de 4 écorces de clémentines (2 ou 3 de plus si vous voulez une confiture plus amère) que l’on aura bien pris le temps de bien laver et sécher. Les couper en très fines lamelles, comme des zestes. Mettre les clémentines et zestes dans une bassine en cuivre. Rajouter 1 litres d’eau et faire cuire 20mn, à partir de l’ébullition, de façon à bien ramollir les écorces. Laisser macérer 24h, en transférant dans un grand saladier en verre.
Le lendemain, transférer dans la marmite en cuivre, rajouter le sucre et le jus de citron. Faire cuire 20mn, à partir de l’ébullition, à feu moyen, en écumant si besoin et en remuant avec une cuillère en bois si besoin. Laisser à nouveau macérer 24h, hors bassine en cuivre.
Le 3èmejour, mixer grossièrement la marmelade, pour la réduire en purée. Refaire la même opération : faire cuire 10mn à 20mn, suivant la consistance, sans cesser de tourner avec une cuillère en bois. Vérifier la nappe, en posant une petite lichette de confiture, sur une soucoupe, laissée pendant tout le temps de cuisson au congélateur. Si la marmelade se fige sur l’assiette, c’est que c’est bon !
Mettre en pots stériles, comme vous en avez l’habitude.
Intérêts thérapeutiques de la mandarine (clémentine) en Diététique Chinoise :
La mandarine(ou clémentine) est de nature fraiche, de saveur douce et acide, de tropismes Poumon/ Rate. Comme beaucoup de fruits de saveur douce et acide, elle génère les liquides, apaise la soif, traite la sécheresse de gorge, de Poumon, de peau. Elle traite à la fois la toux sèche, en humidifiant le Poumon et les bronches, mais aussi la toux grasse, car dissout les mucosités, surtout les mucosités chaleur (par sa nature fraiche) et aide à l’expectoration. Elle régularise aussi le Qi du Foyer Moyen et aide la digestion, intéressante en cas de diabète avec soif intense. Elle a aussi l’action de faire baisser la tension.
Le plus intéressant toutefois dans la mandarine, c’est sa peau qui est beaucoup utilisée en Diététique Chinoise, sous la forme de Chenpi, vieille peau de mandarine. De nature tiède, de saveur piquante et amère, de tropismes Rate/ Poumon, son action va être beaucoup plus intéressante pour dissoudre les stagnations d’aliments et de chaleur humidité au niveau du Poumon, pour traiter la toux. Elle va avoir une action asséchante, par sa saveur amère, et circulante, par sa saveur piquante. Intéressante aussi dans un gruau de riz ou dans un plat, pour favoriser la digestion, mais aussi en cas de régime : la peau traite la peau, et dans ce cas, la peau d’orange, la cellulite, car intéressante pour dissoudre les graisses.
Les recherches actuelles confirment les super pouvoirs des agrumes, en plus d’être riches en vitamine C (antioxydants) : capacité de réduire les risques du cancer, et surtout du sein, de la gorge et de la vessie. Les flavonoïdes contenus dans les agrumes auraient l’intérêt d’être facilement assimilables, mais avec une durée inhabituellement longue dans le corps, ce qui permet de nourrir en continu notre système immunitaire en continu, de calmer l’inflammation et de lutter contre les radicaux libres. Cette action antioxydante sera aussi très intéressante, en prévention des maladies cardio-vasculaires et aussi neurologiques dégénératives.
Une fois de plus, je vous précise que manger trop sucré n’est pas recommandé pour la santé, surtout pour la Rate, organe majeur de la Médecine Chinoise, qui aime la saveur douce (les sucres lents) mais qui, par l’excès de la saveur sucrée (sucres rapides) risque de se retrouver encore plus déficiente et encore plus en demande compulsive de sucre ! Il est surtout important aujourd’hui de chasser tous les sucres cachés dans les produits industriels et hyper transformés. La confiture est bien sûr très sucrée, mais en étant faite maison, on sait au moins ce qu’il y a dedans et on peut la déguster avec modération.
Bonne dégustation à vous !
Article écrit par Pascale Perli avec pour sources :
« Ces aliments qui nous soignent » de Philippe Sionneau et Josette Chapellet (Ed Guy Trédaniel)
« Manger mieux pour vivre mieux » de James Wong (Edition Hachette Cuisine)
Comments