Pappardelle aux cèpes
Dernière mise à jour : 4 nov. 2020
Voici le plat qui me faisait le plus rêver, avec les « linguine alle vongole », les pâtes aux coques, quand j’allais plusieurs fois par an, en Italie, dans mon ancienne vie de styliste free-lance, spécialisée en maille. Mes régions de prédilection : Bologna, capitale gastronomique, avec, en triangle magique Reggio Emilia pour son parmesan, Modena pour le vinaigre balsamique et Parma pour son jambon. Sinon, j‘allais aussi 2 fois par an à Florence et Prato, pour déguster la « ribollita » (soupe de pain au chou, céleri, haricots blancs), les « crostinis » aux foies de volaille (dont je vous donnerai sûrement la recette plus tard) et « la bistecca alla fiorentina » (côtes de bœuf au four à bois). Moment privilégié aussi pour aller acheter mes parfums et mon pot-pourri pour la maison, dans la plus vieille officine, pharmacie du monde datant de Catherine de Médicis, « Santa Maria Novella ». C’était sympa, mon métier d’avant, n’est-ce pas ? Je ne regrette rien, ne vous inquiétez pas. Heureuse de pratiquer la Médecine Chinoise, de l’enseigner et bien sûr, depuis quelques temps de vous parler de comment être en bonne santé, en mangeant correctement, à travers le philtre de la Diététique Chinoise.
Oui ! Avec cet automne et la saison des champignons, envie de ce plat-signature de mes voyages passés : les pappardelle aux cèpes. J’ai eu l’occasion, la semaine prochaine, de trouver au marché des cèpes magnifiques, pas excessivement chers, ne venant pas, comme souvent, de Biélorussie (un brin peut être irradiés !) mais d’Auvergne, belle région de France pour ramasser des champignons. Les cèpes peuvent juste être délicieux, sautés à la poêle, avec un peu d’huile d’olive ou de graisse d’oie, mais aussi en omelette, dans un risotto. Ma grand-mère, Maria, d’origine vénitienne en faisait un délicieux mais j’ai préféré cette recette qui ne me rappelle que de bons souvenirs. On peut choisir de faire ces pâtes avec crème fraiche ou sans, suivant les goûts de chacun.
Pappardelle aux cèpes
Pour 4 personnes : 300g de pappardelles (pâtes ressemblant à des tagliatelles mais plus larges), 400g de cèpes (possible aussi d’utiliser des cèpes surgelés, mais bien meilleur avec des frais !), 20cl de crème fraiche, ½ bouquet de persil, 2 gousses d’ail, huile d’olive, sel, poivre, huile de truffe blanche (facultatif)
Mettre une grande casserole d’eau à bouillir, avec une poignée de gros sel.
Passer les cèpes rapidement sous l’eau, les éplucher, en enlevant la partie terreuse sur le pied, bien les essorer dans un linge propre, les émincer en fines lamelles.
Faire chauffer un peu d’huile d’olive, y faire revenir les cèpes avec l’ail épluché et écrasé, jusqu’à ce que les cèpes aient rendu leur eau, qu’ils aient légèrement blondi et surtout qu’ils rendent un très bon parfum. Leur rajouter la moitié du persil lavé et ciselé et la crème fraiche. Cuire à petit feu encore 5mn.
Pendant ce temps, faire cuire les pâtes à l’eau bouillante, le temps indiqué sur le paquet. Ne pas trop les égoutter. Les mélanger à la fin de la cuisson à la sauce.
Servir bien chaud, parsemé du reste de persil haché et si vous en avez, arrosé d’un petit filet d’huile de truffe ! Miam !
Focus sur un aliment sauvage, le cèpe, et ce qui en fait un super-aliment, selon la Diététique Chinoise :
Le cèpe, comme beaucoup de champignons sauvages, va pouvoir nous faire profiter de l’essence, le « Jing » de la forêt et, de ce fait, sera beaucoup plus Yang et tonifiant qu’un champignon de Paris, élevé en champignonnière. Il en sera de même d’un animal sauvage, comme le chevreuil ou le sanglier qui seront bien plus tonifiants qu’un un animal d’élevage comme le poulet, le porc ou le bœuf, qui eux-mêmes nous donneront plus d’essence, de « Jing » s’ils sont élevés en plein air, plutôt qu’en élevages industriels ou en batterie.
Plus un aliment, animal ou végétal, sera proche de son aspect naturel, plus son potentiel sera fort de nous tonifier notre propre énergie !
En Diététique Chinoise, il est dit que le cèpe est de nature tiède, de saveur insipide : il tonifie le Qi, l’énergie : c’est un grand remède contre la fatigue, un bon tonique général, ayant comme le champignon Shiitaké, une bonne action pour renforcer l’immunité et équilibrer le système nerveux. Il détend les tendons, active les méridiens et les muscles. Grâce à sa saveur insipide, il élimine l’Humidité, surtout dans le cas de douleurs articulaires, car il active les méridiens. Comme tous les champignons, il aurait aussi une bonne action pour stimuler le transit intestinal et favoriser les selles.
Les recherches actuelles ont confirmé que le cèpe est une source très importante d’antioxydants, ainsi que de vitamine D. Pauvre en calories (20 calories pour 100g), il sera très intéressant pour apporter tous les nutriments nécessaires, dans le cadre d’un programme minceur.
Pour la petite histoire, les champignons sauvages remplaçaient souvent la viande, dans les Pays de l’Est, car, en effet, ils contiennent jusqu’à 2 fois plus de protéines que la viande.
Les personnes souffrant de fatigue intellectuelle ou physique ne doivent pas hésiter à en faire une cure en hiver.
Alors ! Régalez-vous bien en vous faisant du bien et en renforçant votre immunité !
Article écrit par Pascale Perli « Madreperla » avec pour sources :
« Ces aliments qui nous soignent » de Philippe Sionneau et Josette Chapellet (Ed Guy Trédaniel)
« Les aliments qui guérissent » de Sophie Lacoste (Editions Poche Leduc)
Comentários