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Un délice: l'ail des ours!

Dernière mise à jour : 6 mars

L’ail des ours, appelé aussi « ail des bois », est à la fois un légume, un condiment et un médicament. Cet ail sauvage a pour nom latin allium ursinum (de la racine ursus ours) car la légende celte dit qu’elle faisait le régal des ours à la fin de l’hibernation (ils s’en servaient pour se purger). Elle est aujourd’hui très en vogue comme dépuratif, elle est vendue en condiment séchée, mais si vous pouvez la trouver fraiche, elle sera beaucoup plus efficace pour ses vertus thérapeutiques.

Comme vous savez que j’aime toujours faire le lien avec la Médecine Chinoise, j’ai essayé de trouver des informations sur cet ail sauvage dans les inventaires de plantes chinoises, mais je n’ai rien trouvé. Je pensais qu’elle était utilisée peut-être en pharmacopée chinoise. Si vous avez plus d’information que moi, merci de m’éclairer.


Très belle photo de Thierry Grondin de sous-bois avec ail des ours!


Attention toutefois si vous ramassez cette plante vous-mêmes, au printemps! La saison pour en faire la cueillette se situe entre avril et juin à la floraison de jolies fleurs blanches en formes d’étoiles, comestibles elles-aussi. C’est une plante sociale qui forme parfois de vastes colonies, dans des coins ombragés et humides ou le long des ruisseaux. Il ne faut surtout pas la confondre avec le muguet ou la colchique qui ont les mêmes feuilles et qui sont toutes deux très toxiques! Sa particularité et ce qui permet de la reconnaitre: sa jolie fleur blanche singulière, en forme d’étoile, mais surtout sa très forte odeur d’ail qui se répand dans les sous-bois et qui lui est bien particulière!


Attention à ne pas la confondre avec le muguet qui a les mêmes feuilles, mais pas les mêmes fleurs!




Selon la Diététique Chinoise: Vu ses effets thérapeutiques, comme tous les condiments, et surtout l’ail et l’oignon dont il est proche, faisant aussi partie de la famille des Alliums: il est donc de nature tiède, de saveur douce et piquante, de tropismes Rate/ Estomac, voir Foie ou Poumon. En tant que plante sauvage, non cultivée, comme les champignons sauvages ou même les animaux sauvages, elle aura des qualités forcément plus Yang, plus tonifiantes que des aliments cultivés, car elle renfermera le « Jing », l’Essence , la vitalité puissante de la nature.


Selon les recherches actuelles: C’est une des plantes européennes comestibles qui contiendrait le plus de vitamine C (c’est ce qui l’a rendue à nouveau populaire depuis une vingtaine d’années), mais elle est aussi riche en souffre, silicium, sélénium, fer, zinc, acide folique et vitamines B1, B2 et E. C’est un stimulant général de l’organisme, en plus de sa forte action dépurative, pour éliminer les toxines de l’organisme, dont les métaux lourds.

C’est aussi un antiseptique et antibiotique naturel, avec surtout une action sur les intestins et l’estomac, en stimulant la sécrétion de sucs gastriques. Il a aussi un effet hypotenseur, de faire diminuer le taux de cholestérol et un effet fluidifiant, comme son cousin, l’ail cultivé, pour éviter les thromboses. On lui donne aussi une action hypoglycémiante et amincissante. Ce serait donc une plante dépurative intéressante, pour détoxifier le corps au printemps.


Pour la petite histoire: L’ail des ours a longtemps été considérée comme une plante magique. Il était recommandé aux femmes enceintes d’en porter dans leurs poches pour protéger l’enfant à naitre.


On le cuisine comment?

Il fait un très bon condiment cru, pour parfumer une salade, une viande ou un poisson. Cru, il pourra être la base d’un très bon pesto, qui bien enfermé dans un pot et recouvert d’huile, peut se conserver au moins un mois ou d'un aïoli. Attention! Cru, il n’est pas toujours digeste si estomac fragile, il peut donner des brûlures, car très intense en nutriments. Possible aussi de le cuire, il en deviendra plus digeste, sans perdre son arôme. Si vous avez une belle récolte, il est aussi possible intéressant de le congeler, en feuilles entières.

Concernant les fleurs, elles sont délicieuses au vinaigre, comme des câpres.


Si vous voulez quelques idées, voici mes recettes déjà publiées:






Article écrit par Pascale Perli « Madreperla 

Si vous voulez en savoir plus sur la Diététique Chinoise, je vous conseille mon livre « Le guide familial de la Médecine Chinoise » co-écrit avec Gilles Donguy et Alain Tardif (aux éditions Mango)





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