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Poitrine de porc braisée à la japonaise

Perli Pascale

Dernière mise à jour : 12 mars

Voici une recette toute droit sortie du dernier merveilleux livre de François-Régis Gaudry « Recettes et récits » (aux éditions Marabout)! C’est la version japonaise du porc au caramel (Hong Shao) dont je vous ai déjà donné la recette, mais quelle finesse d’avoir fait mijoter du daikon (navet long blanc) avec la viande et toutes ses épices! Les ingrédients se trouvent en épicerie japonaise ou asiatique.

Poitrine de porc braisée à la japonaise

Pour 4 personnes: 600g de poitrine de porc (avec sa couenne, c’est bon pour la peau!…), 1 daïkon (ou 6 petits navets), 1 oignon, 3 gousses d’ail, 3cm de racine de gingembre, 2 anis étoilé, 5 c.à soupe de sauce de soja, 3 c.à soupe de sucre, 4 c.à soupe de mirin, 4 c.à soupe de saké de cuisine, 2 c.à soupe d’huile de sésame.


Détailler la poitrine en tranches de 2cm de large.

Faire chauffer l’huile de sésame dans une cocotte. Y faire revenir les morceaux sur toutes les faces, pendant quelques minutes.

Les retirer de la cocotte et les réserver dans un plat.

Pendant ce temps, éplucher et émincer finement l’ail, l’oignon et le gingembre. Faire revenir les oignons dans le gras de la marmite, les faire légèrement dorer, ajouter l’ail et le gingembre, déglacer avec un peu d’eau pour détacher les ducs de viande et cuire encore 5 minutes de plus.

Éplucher le daïkon et le tailler en tranches de 2,5cm d’épaisseur (sinon couper les navets en 2 ou 4, suivant leur taille). Remettre la viande et le daïkon dans la cocotte. Couvrir d’eau juste à hauteur. Ajouter l’anis étoilé, le sucre et tous les autres ingrédients.

Porter à frémissement et laisser doucement mijoter pendant 1 heure 30 couvert et les 30 minutes de plus découvert.

Servir bien chaud avec du riz blanc!


Pourquoi c’est bon pour la santé, selon la Diététique Chinoise?

Le porc est de nature neutre, de saveur douce et salée, de tropisme Poumon/ Rate/ Reins. Il va ainsi de par ses 3 tropismes traiter les 3 foyers. Il nourrit le Yin, humidifie la sécheresse, génère les liquides, lubrifie les intestins et nourrit le sang. Il va ainsi traiter l’anémie, les vertiges, la constipation par vide de sang et aussi nourrir et humidifier la peau.


Le navet est de nature fraîche et de saveur piquante et cuit, de nature tiède et de saveur douce. Comme beaucoup de légumes racines (carottes, oignons, panais, betteraves…), en cuisant, l’aliment devient plus sucré au goût et donc plus tonifiant pour le Qi. Les Chinois utilisent le navet blanc long, Luo Bo, appelé « Daïkon » au Japon (c’est celui qui est utilisé dans cette recette). Mais les mêmes propriétés existent avec le radis noir et les radis roses. Le navet a pour tropismes : Rate/ Estomac/ Poumon/ Vessie et aura ainsi une action sur les 3 foyers : il dissipe la stagnation d’aliments, mobilise le Qi, dissout les mucosités, traite les calculs urinaires et biliaires, les saignements de type intestinaux, favorise la diurèse. C’est l’aliment intéressant à utiliser en cas de toux grasse et de mucosités.

Pour le système digestif, il sera plutôt recommandé de le manger cuit pour soutenir la Rate à disperser les mucosités, grâce à sa saveur douce. Il dissipe la stagnation d’aliments, mobilise le Qi, traite les calculs urinaires et biliaires, les saignements de type intestinaux, favorise la diurèse.

Le radis rose, lui, sera recommandé contre les reflux gastriques.

Les recherches actuelles lui donnent aussi de nombreuses vertus : une source de fibres importante, peu calorique, riche en potassium, magnésium, phosphore et bourré d’antioxydants. On comprend donc mieux le dicton populaire chinois qui dit : « Qui mange un navet gagne une année » ! Un légume donc à ne pas sous-estimer qui est un des plus réputés de la Diététique Chinoise.


Dans cette recette: Une belle association dans cette recette entre des aliments qui sont plutôt humidifiants (le porc, le sucre) heureusement réchauffés par quelques épices et alcool, mais surtout associés au navet qui lui, heureusement, a pour bienfaits de chasser l’Humidité! Le même plat en version chinoise, le Hong Shao, porc au caramel, était réputé pour être le plat préféré, tellement gourmand, de Mao Zedong, mais attention de ne pas en abuser, car ce plat est riche, gras et sucré. L’associer avec des navets est en effet une assez bonne idée!


Pour d’autres recettes avec du porc, je vous conseille aussi:

Et aussi mon article sur les bienfaits du navet: "Le navet, le meilleur contre les mucosités"



Régalez-vous bien, en vous faisant le plus grand bien!


Article écrit par Pascale Perli « Madreperla » avec pour source une recette du fabuleux livre de François-Régis Gaudry « Recettes et récits » (aux éditions Marabout)


Si vous voulez en savoir plus sur la Diététique Chinoise, je vous conseille mon livre « Le guide familial de la Médecine Chinoise » co-écrit avec Gilles Donguy et Alain Tardif (aux éditions Mango), très bientôt dans une réédition et nouvelle présentation, et aussi la version résumée de ce livre sous la forme du « Petit précis de Médecine Chinoise », toujours aux éditions Mango, sortie nationale prévue le 21 février 2025!

 
 
 

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